Faire la comparaison des monnaies anciennes d’alors permettra de mieux se faire une idée du taux de change et de ce que vaut chacune des monnaies d’alors. Les données fournit ici le permettent.
Histoire et valeurs des monnaies françaises du temps de la colonie
Le franc or ou franc germinal a été crée en 1803. La livre tournois en était l’équivalent et existait avant. Tous deux équivalaient à 0.29 grammes d’or. Si nous faisons des conversions par rapport aux monnaies contemporaines, en février 2001: en 2001, 1 franc or ou 1 livre tournois = 61.27 francs/le gr d’or actuel x 0.29 grammes = 17.74 francs or de 2001. (La formule pour convertir est la suivante: il faut multiplier la teneur en or du franc germinal ou franc or par la valeur du gramme d’or à une date x, soit une valeur du gramme d’or en 2001: 61.27 francs)
La livre coloniale valait un tiers moins que la livre tournois d’où la nécessité de faire une conversion de la monnaie saint-domingoise à la monnaie de France: 1 livre tournois égalait 1.5 livre coloniale… Les pièces d’or en circulation les plus répandues (à l’époque) étaient espagnoles ou portugaises: la portugaise de 14 grammes 288, la demi-portugaise de 7 grammes 117, le quadruple espagnole d’un poids de 25 gr 033. (Dont les valeurs en or sont à multiplier par 0.29 grammes)
Histoire et valeur des monnaies haïtiennes après l’Indépendance
En 1807 et en 1808, Christophe fit frapper une monnaie d’argent de 6, 15 et 30 sols dont quelques pièces nous sont passées sous les yeux… Christophe fit aussi frapper une monnaie de la valeur d’une livre, dont les pièces divisionnaires étaient de 15 et 5 sols. Il eut, vers 1820, le projet de frapper une monnaie d’or à son effigie. Il en fut fait six pièces à titre d’essais; la chute du Roi mit fin à l’exécution de ce projet. Des six pièces, Karl Ritter dit qu’il eut le bonheur d’en posséder une qui se trouve au Cabinet des Arts de Vienne. Personne n’affirme que ces six échantillons soient sortis de l’hôtel des monnaies de Sans-Souci, mais il y a lieu de le croire car Ritter ne laisse pas supposer que ce travail ait été fait autre part. Lepelletier de Saint-Rémy parle de l’impossibilité où les numismates sont de retrouver une de ces pièces ainsi que celles de la gourde frappée par Toussaint Louverture à son effigie. C’ est que, croyons-nous, il en a été de la monnaie de Toussaint comme de celle de Christophe: les deux n’avaient pas été mises en circulation. Elles étaient frappées à titre d’échantillon, partant en petit nombre.
Il n’y eut pas d’unité monétaire dans le royaume: toutes les monnaies étrangères des plus connues avaient cours dans le pays: les doublons espagnols, le franc, la livre tournois que le franc remplaça, les monnaies anglaises (etc j’ajoute monnaies hollandaises, danoises). La piastre gourde espagnole valait 5 livres 10 sous.
Quelle était la valeur 1) en franc et 2) en livre coloniale d’une portugaise et d’une piastre?
Selon le texte, la monnaie de Christophe était-elle comparable à la livre tournois ou franc? Qu’est-ce qui vous permet de le dire? Que valait-elle alors en or?