Girod de Chantrans écrit: “ ceux qu’on emploie à la fabrication du sucre ne sont mieux partagés. Les cannes récoltées sont d’abord broyées par les moulins. Ce sont les négresses qui sont chargées de les mettre sous les rouleaux. Or, pour peu qu’elles avancent trop la main à l’endroit où les tambours se touchent, elles sont entrainées et le plus souvent écrasées. Ces accidents se produisent surtout la nuit.
Dans certains cas, on a tout au plus le temps de couper la main ou le bras de la victime. Aussi a-t-on soin souvent d’obliger les nègres, et les négresses à fumer et à chanter pour les empêcher de succomber au sommeil et éviter aussi qu’ils tombent dans les chaudières en écumant le sucre. Les nègres qui entrent au service des fourneaux des sucreries, y restent, sans sortir, du matin jusqu’à six heures du soir. Ils doivent s’arranger pour manger sans que le travail soit interrompu. En somme, il n’est que les noirs employés comme ouvriers à diverses petites industries et surtout comme domestiques, ainsi que les négresses occupées sur les travaux du ménage ou servant de nourrices, qui aient une existence moins dure.
QUESTIONS
Quel instrument servait à broyer la canne pour en obtenir du sirop? Qui mettaient la canne sous les rouleaux ?
Dans quoi faisait-on cuire le sirop de canne ? Pendant combien de temps les esclaves travaillaient-ils alors?
Quels dangers y avait-il à réaliser chacun de ces types de travaux ?
Que devaient faire les esclaves pour rester éveiller toute la nuit pour travailler dans les champs et dans les ateliers?
Dans quels autres lieux travaillaient d’autres types d’esclaves ? Quels autres travaux faisaient alors ces autres catégories d’esclaves ?
Quelle différence y avait-il entre les esclaves des champs et les autres types d’esclaves ?