Selon le moment et selon les dirigeants en charge, certains combattants, aux côtés de puissances coloniales différentes, gravissent des postes ou tombent en disgrâce. Les paragraphes ci-dessous montrent bien la trajectoire, la carrière et l’évolution de certains militaires indigènes saint-domingois.
En 1794: Défournaux est commandant de l’Armée du Nord – Villatte est chef du premier régiment de la Garde Nationale du Cap – Toussaint est Chef de l’Armée du Cordon de l’Ouest – Vernet est commandant aux Gonaïves – Pageot, un européen, est commandant à Port-au-Prince – Bonaventure est général et recommande à Dessalines de rejoindre Toussaint.
Sont nommés en novembre 1796: Rodrigues, un blanc, chargé du 1er régiment – Noël, noir, maintenu en poste, chef de bataillon du 2e régiment – Jean-Pierre Léveillé, noir, maintenu en poste, chargé du 3e régiment – Dessalines, noir, nouvellement nommé, chargé du 4e régiment – Moyse, noir, nommé, chargé du 5e régiment – Clervaux, mulâtre, nommé, chargé du 6e régiment – Desrouleaux, mulâtre, nommé, chargé du 7e régiment – Charles Mornay ou Mornet, mulâtre, nouvellement nommé, chargé du 8e régiment – Maurepas, noir, nommé, chargé du 9e régiment – Paul Louverture, noir, nommé, chargé du 10e régiment. Dessalines et Gabart, hommes de couleur, chargés de deux régiments de cavalerie. Quatre vingt-dix cavaliers étaient commandés par Morisset – Charles Belair était commandant du 5e bataillon du 4e régiment – Pierre Michel, un noir, était chef du 21e régiment et Henry Christophe en était le capitaine.
En 1799, certains changements ont lieu: Cadet Geffrard devient commandant de la 4e demi-brigade – Jean Louis Compas est mis en poste – Dartiguenave est colonel et commandant à Jérémie – Laplume est commandant à Grand-Goâve et à Petit-Goâve – Maçon est chef du 8e régiment – Birot est commandant de l’Ouest avec Borno-Déléart et Fontaine comme capitaines – Vernet est commandant aux Gonaïves – Beauvais est général de brigade à Jacmel – Lubin-Golard est commandant à Jean-Rabel – Bellegarde est commandant au Môle St-Nicolas – Dessalines est à Léogane aidé de Pétion dans l’Ouest-
Lors des luttes en faveur des Français, contre les Anglais, on note : Dessalines, comme commandant du 4e régiment à St Michel – Moyse comme commandant du Dondon, dans le 5e régiment – Dumervil comme commandant à Plaisance – Clerveaux en charge du 6e régiment – Christophe Mornay en charge du 8e régiment – Dentu comme chef de bataillon à Gros-Morne – Vernet comme commandant aux Gonaïves – Pétion comme responsable de l’Ouest – Lafortune comme commandant des Docos – Birette et Charles Belair comme chefs de bataillon – Bonaventure, Rigaud et Beauvais comme généraux dans le Sud, d’abord avec les Anglais puis avec les Français, quand battus – Villatte et Pinchinat sont déportés par le commissaire Sonthonax.
Les généraux nommés par le commissaire Roume sont: Il s’agit deAgé, Beauvais, Chanlatte, Moyse, Dessalines et Laplume qui sont généraux
Dans la lutte contre les Espagnols, les supporteurs de l’Espagne sont : Blanc-Cazenave, premier lieutenant à Mirebalais – Valleray, commandant à Lascahobas et qui rallie Manmzelle – Georges Biassou et Jn-Francois Papillon, fidèles à l’Espagne et qui ne purent être à nouveau ralliés à la France.
En 1800, à l’arrivée et durant le passage de Leclerc: Sylla est chef de bataillon au Cap – Clerveaux est chargé du 6e régiment – Christophe est en poste à la tête du 1er bataillon du 2e régiment – le Colonel Pierné est responsable du premier bataillon – Dessalines est chargé du 7e régiment – Agé est général à Port-au-Prince – Jasmin est colonel – Clausel est généralà Plaisance – Magny est aussi général – Barabat est adjudant général – Cazes et Marc Coupé sont des aides de camp de Toussaint – Mars Plaisir, son domestique, est arrête, déporté en France, puis renvoyé à Saint-Domingue à la recherche de trésors non trouvés.
Au départ de Toussaint: Charles Belair est à Saint-Marc – le colonel Sans-Souci est à Vallières – Noël est chef d’escadron au Dondon – Larose et Dessalines sont toujours en poste – Bonnet est adjudant général – Christophe, d’abord favorable aux Espagnols, rejoint l’Armée Française après y avoir résisté – Rigaud et Vernet sont des supporteurs des Français.
Les fidèles qui résistent ou qui sont sacrifiés après le départ de Toussaint sont: Le 2e escadron des dragons de Toussaint Louverture surtout composés de purs Africains préfèrent se disperser dans les bois que de prendre la chance de rejoindre les rangs Français. Sylla résiste – Dommage est déporté et fusillé sur un poteau en France – Pierre Baptiste est noyé à 105 ans – Charles Belair est fusillé – Lamartinière est noyé – Maurepas est déporté – Fontaine et Morisset sont fusillés par les troupes de Leclerc – Maurepas est noyé – Moyse n’est plus car préalablement éliminé par Toussaint.
Officiellement, les hauts gradés de l’armée coloniale incluaient avant le départ de Toussaint, avant l’arrivée de Leclerc:
Les généraux indigènes suivants: Toussaint Louverture, Paul Louverture, Agé, Maurepas, Dessalines, Vernet, Clervaux, Laplume et Christophe.
La situation se détériorant pour l’Armée Française décimée par la maladie, certains généraux indigènes suivants conspirent contre les Français, rejoignent ou organisent les rebelles. Ce sont: Dessalines, Pétion, Christophe, Clervaux suivis par la plupart des membres de l’Armée Coloniale indigènes ainsi que bien d’autres militaires qui se distinguent et dont les noms deviennent connus à partir de divers livres relatant les batailles de l’époque : Capois, Daut, Magloire Ambroise par exemple.
Relevez le nom d’officiers indigènes qui ont du quitter Saint-Domingue ? et aussi de ceux qui y sont revenus ? Relevez le nom de certains officiers qui font carrière et qui avancent en grade ? Notez les divers titres qu’ils occupent à différentes date tandis qu’ils avancent dans leur carrière. Faites un tableau de plusieurs colonnes montrant annuellement les officiers indigènes de l’armée coloniale.