La nourriture, que sur les négriers français, on donne aux captifs deux fois par jour, à neuf heures du matin et à quatre heures du soir, n’est guère faite pour les remonter beaucoup. Du biscuit, du petit mil, du riz, de l’eau; une ou deux fois par semaine un petit coup d’eau-de-vie pour les ranimer, […]
Voilà: un pied et demi de largeur, quelques fois moins, puisque bien souvent ils n’ont pas la place pour se coucher sur le dos, quatre à cinq pieds de long, et deux à trois de hauteur, en sorte que non seulement ils ne peuvent se tenir debout dans leur « prison mobile », mais même pas assis, […]
Elle se fait par des courroies de cuir ou par « les pièces de bois, dites carcans (sortes de fourches de bois rivées autour du cou de chacun, et dont le manche est attaché sur l’épaule de celui qui précède), et quelquefois chargés de pierres de 40 à 50 livres destinées à les empêcher de s’enfuir. […]
En 1643, la Compagnie des Iles d’Amérique fait un marché de nègres avec le capitaine Durant sur le pied de 200 livres par tête. Toutefois, pendant trente ans encore, le commerce des Français languit. Ce n’est qu’en 1664 avec la fondation de la Compagnie des Indes Occidentales qu’on commence à voir naître une importation directe […]
Un arrêt du Conseil du 31 juillet 1767 permet, sans exception et sans exclusive, à tout négociant et amateur de se livrer au commerce de la traite. D’où venaient ces malheureux? Des comptoirs du Sénégal, de l’île de Gorée, du Bénin, d’Angola, de Saint-Paul-de-Loanda. Ils sont recrutés à l’intérieur des terres par des courtiers qui […]