Pour ce qui en est du vêtement, la chose donna toujours lieu a moins de contestations que la nourriture, le climat permettant de s’en dispenser à la rigueur. Le Code noir disait: » seront tenus les maîtres de fournir à chaque esclave, pour chacun par année, deux habits de toile, ou quatre aunes de toile, […]
Le système le plus simple eut été de faire préparer dans chaque plantation la nourriture pour tous les esclaves, ou du moins de distribuer quotidiennement sa ration à chacun. Au lieu de cela, on délivre aux noirs leurs provisions pour une semaine, leur laissant le soin de la préparer eux-mêmes. De là, deux inconvénients: le […]
La plus ordinaire s’appelle le calenda. Elle est accompagnée de deux tambours faits de morceaux de bois creux recouverts d’une peau de moutons ou de chèvre. Le plus court porte le nom de bamboula. Sur chaque tambour est un nègre à califourchon qui le frappe du poignet et des doigts, mais avec lenteur sur l’un […]
L’intérieur est ce qu’il y a de plus primitif. Pour tout plancher, la terre battue. Il n’y a point de cheminées, mais presque toujours du feu, les nuits étant fraîches. “C’est donc au milieu de la case que sont assemblés quelques tisons, sans conduit pour la fumée, et autour de l’âtre de cette case rembrunie […]
A Saint-Domingue, les cases des nègres sont situées à une certaine distance du logis des maîtres, autant que possible au-dessous du vent, pour éviter la mauvaise odeur qu’ils exhalent en général, ceux d’Angola, en particulier nous dit le P. du Tertre, “qui sentent si fort le bouquin que l’air des lieux où ils ont marché […]
Girod de Chantrans écrit: “ ceux qu’on emploie à la fabrication du sucre ne sont mieux partagés. Les cannes récoltées sont d’abord broyées par les moulins. Ce sont les négresses qui sont chargées de les mettre sous les rouleaux. Or, pour peu qu’elles avancent trop la main à l’endroit où les tambours se touchent, elles […]
En 1702, M de Gallifet écrit : “La plupart des habitants font travailler leurs nègres au delà des forces humaines, toute la journée et la plus forte partie de la nuit”. Vers la même date, M. Deslandes, signale “Les habitants traitent leurs nègres avec la plus grande dureté; ils les font travailler au delà de […]
Entièrement nus, un auteur nous signale la curieuse habitude de certains trafiquants d’esclaves, qui lèchent le menton des nègres qu’ils marchandent pour découvrir, au goût de la sueur, s’ils ne sont pas malades, et s’assurer si le poil du menton n’est pas d’une force à indiquer un âge plus avancé que la déclaration. Au Cap, […]
Avec un pareil régime de compression, les révoltes étaient fréquentes. Révoltes passives quelquefois, comme lorsque les captifs refusent toute nourriture et prennent le résolution de se laisser mourir de faim, éventualité redoutable pour le négrier, car tel est le désespoir auquel se voit des capitaines faire rompre à coups de barres de fer bras et […]
Chose plus horrible, je trouve dans une lettre de M. d’Arglancey, élève-commissaire de la marine, que, passé aux Indes sur un navire négrier, il a vu, des ses yeux vu, le capitaine manquant de vivres prendre la résolution de tuer une partie de ses noirs, pour nourrir de leur chair les survivants. A la rigueur, […]