Suite aux destructions, parfois, il est difficile de savoir comment était certains lieux. Il est également aussi parfois difficile de savoir qui et comment ils avaient évolué à travers les ans. Le texte ci-dessous présente le Cap et le Nord à l’époque de Christophe.
Christophe attribua la dénomination de Cap Henry au Cap Français que portrait la ville qui devient la capitale de son royaume. Cette ville avait été maintes fois éprouvée par les innombrables événements qui s’étaient déroulés de 1791 à 1802. Des édifices publics avaient été la proie des flammes, et sa population clairsemée. .. Cependant, il y avait maintenant une telle vitalité, du courage et tant d’espoir dans l’avenir… La police la mieux exercée et la plus vigilante établissait l’ordre, la discipline dans l’enceinte de la cité. L’ordre y existait, dit Karl Ritter, comme dans les villes européennes… Dans les maisons des principaux centres s’installaient des boutiques et des magasins où l’on trouvait une variété de marchandises étrangères, en même temps que des comestibles et des denrées du sol. La capital du Nord, dit Harvey pouvait “être mise au rang des villes de 2e classe dans n’importe quelle partie de l’Europe”. Pour se rendre compte du nombre de ses habitants, de temps en temps, on opérait un recensement. Le moyen que Christophe employait pour ce recensement était de mettre des troupes en bataille dans chaque rue, d’interdire la sortie des demeures, pour le temps qu’il fallait à des agents de dénombrer les habitants de chaque foyer. Cette opération ne durait qu’une journée.
Parmi les édifices publics restaurés par Christophe, on a compté les casernes appelées casernes des chevaux légers; l’hôpital dont on a vante la propreté et le confort, l’arsenal et les bureaux de l’Administration financière.
L’ilot du Quai St Louis où se trouvent la douane et les autres bureaux administratifs était la propriété du général Moise, neveu de Toussaint Louverture. En avril 1813, les héritiers Moise affermèrent cette propriété au Gouvernement de Christophe qui y installa les bureaux de la douane dans la partie centrale élevée à étage. En 1820, l’Administration des Domaines représentée par le comte de la Taste, Ministre des Finances, fit l’acquisition de toute la propriété pour la somme de 7500 gourdes, monnaie d’Espagne, suivant acte dresses par me Pierre Alexandre Heureaux ainé, notaire à la Cour Souveraine de Justice.
Christophe fit construire son palais a l’Ouest de la Place d’Armes; le palais occupait l’emplacement entre les rues La Fontaine et Notre Dame. Cet édifice fut à étage, environne d’un balcon en retour d’équerre sur ses quatre façades; il y avait de plus, sur la façade Es tune galerie couverte ou le Roi pouvait se tenir avec sa maison militaire pour assister a la parade dominicale qui avait lieu sur place. On avait creuse une citerne a l’intérieur du bâtiment; une épaisse pierre en fermait l’orifice; quand le palais fut déblaye, vers 1880, on pouvait voir au fond de cette citerne une eau limpide que les infiltrations souterraines y maintenaient.
Les meubles du palais étaient en acajou du pays et de grande valeur; les décorations étaient somptueuses; il y avait des pendules, des pots a fleurs, des tableaux et des paysages, le tout de meilleur choix et de grands prix. La chaussée devant le palais était dalle de pierres de taille très larges, couleur jaune, le Roi quelquefois faisait la promenade sur cette esplanade.
Les bureaux des Affaires Etrangères, de l’Interprète du Roi et des autres ministres étaient établis au rez-de-chaussée du palais, dans un ameublement simple, ayant pour décor des tableaux et des cartes.
Au nord du palais de Christophe, sur le terrain ou est élevé aujourd’hui l’Evêché, était un baster bâtiment affecte au logement de l’état-major du Roi. On a toujours dit qu’au Suc, la ou est bâti … il y avait un Observatoire et qu’une arcade ayant pour retombée les murs mêmes des deux édifices, s’élevait au dessus de la rue et servait de passage pour aller de l’un a l’autre. Cette assertion était justifiée par un reste de murailles singulièrement bâties sur la propriété du sud.
Contactez des Capois ou visitez le Cap. Dites quels monuments sont encore à la même place qu’autrefois.
Trouvez su une carte récente du Cap où habitaient certains généraux et notables d’autrefois.
Positionnez les bureaux administratifs d’autrefois sur une carte actuelle.