Les séquestrations
Les maîtres avaient le droit d’enfermer leurs esclaves au cachot… On les mettait aussi au carcan, en leur appliquant un bâillon frotté de piment. Au début, l’habitude était de les y attacher par une oreille avec un clou; puis on leur coupait l’oreille. Citons de plus les ceps, ou fers aux pieds et aux mains; la boise – ou pièce de bois que les esclaves sont contraints de trainer; le masque de fer-blanc destiné à les empêcher de manger des cannes; la havre qui est une poutre placée à l’extrémité d’un lit de camp et percée de trous, ou l’on enferme une jambe ou les deux jambes des condamnés à la hauteur de la cheville; ou encore le collier de fer parfois surmonté, par derrière, “d’une croix de Saint-André en fer aussi, dont les deux bras d’en haut passent de deux pieds au-dessus de leur tête pour empêcher les coupables de s’enfuir dans les bois”.
Mais ce sont là, encore une fois, punitions courantes, Presque officielles. A côté d’elles prennent place les tortures exceptionnelles qu’inventent, que perfectionnent les cerveaux en délire de tant de colons.
QUESTIONS
Combien de mauvais traitements sont cités plus haut dans le groupe de peines appelées séquestrations ? Que veut dire ce mot ?
Expliquez le but et aussi la position ou partie du corps entravée dans le cas de chaque peine.
Que devaient ressentir les esclaves subissant ces mauvais traitements ?
Dites si certaines peines citées plus haut qui sont toujours utilisées en Haïti, aujourd’hui.
D’après vous, en général, les punitions corporelles sont-elles meilleures et plus efficaces ? Pensez-vous qu’il y a d’autres moyens de punir ou de forcer les gens à réaliser des travaux ou autres tâches ? Si oui, lesquels ?
Quel tempérament devaient avoir les commandeurs et colons pour imposer de telles peines aux esclaves ?