Adultes et universitaires - MOF https://museeogierfombrun.org Musee Ogier Fombrun Fri, 04 Jul 2014 07:51:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.4.3 https://l4s5fc.p3cdn1.secureserver.net/wp-content/uploads/2019/01/cropped-MuseeDrawing_stonetexture5_final-32x32.png Adultes et universitaires - MOF https://museeogierfombrun.org 32 32 Un Chateau En Haiti : Sans-Souci https://museeogierfombrun.org/un-chateau-en-haiti-sans-souci/ Fri, 04 Jul 2014 07:51:11 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1162 En plus d’avoir construit des forts, un seul des dirigeants après l’indépendance construisit des Palais. Il s’agit de Christophe. En voici une description de ce qu’il fut assez tôt après sa construction. Sans-souci (devenue Milot) fut une création de Christophe; cette petite ville intérieure n’existait pas du temps de la colonie. … Sa fondation s’imposait […]

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En plus d’avoir construit des forts, un seul des dirigeants après l’indépendance construisit des Palais. Il s’agit de Christophe. En voici une description de ce qu’il fut assez tôt après sa construction.

Sans-souci (devenue Milot) fut une création de Christophe; cette petite ville intérieure n’existait pas du temps de la colonie. … Sa fondation s’imposait à Christophe pour les besoins de la Citadelle’ et les deux constructions ont été conduites concurremment. Le plan de Sans-souci fut dressé un écrivain Gauban du département de la Gironde dit qu’il le détenait). Un vaste terrain a main droite, quand on y entre, était affecte aux dignitaires qui devaient y résider; ce terrain porte la dénomination de Dignitaires. La ville se développa lentement’ vers la fin de Christophe, on pouvait y compter environ deux cents maisons; celles des dignitaires étaient en maçonnerie et le reste en bois. Elle fut le deuxième capital du royaume. Christophe y séjournait plus qu’au Cap. (Nous verrons plus loin l’étude du palais de Sans-souci et toutes les merveilles que son fondateur y concentra.

Le nom de Sans-souci fut effacé en celui de Milot qui appartient a une ancienne sucrerie située à une lieue du terrain ou se dressa la ville enchanteresse du Monarque. Milot fut toutefois la première dénomination donnée à cette région alors qu’elle était le quartier général de Christophe…

Le palais est construit en amphithéâtre; il occupe une superficie de six carreaux de terre, ou près de 8 hectares. Il est placé… à l’entrée de la vallée. Son corps central, très élevé, ajoute a la hauteur du terrain sur la plain ce qui permet, des salles principales, d’avoir une riante perspectives sur les campagnes de Limonade, la pointe de Caracol et la mer, vers Monte Christi. Avant de pénétrer dans ce palais, parcourons les constructions antérieures. Après avoir franchi l’entrée de la ville et traverse la rue on trouve, a gauche, sur la lisière de la montagne, une première construction élevée par Christophe, et qui est la prison. Il n’y a rien de remarquable dans cette prison. Elle était solidement faite, ayant trois grandes pièces prises sur un plan rectangulaire la porte d’entrée faisait face à la montagne dite Dubreuil. On n’y voit aucun cachot: c’était une maison de détention préventive; on va de la prison à une vigie du Roi, située sur un plateau de ce même morne, rendu propre à cet usage. De là, … la vue est directement porte sur la baie du Cap et sa baie; donc le service de la vigie devait signaler à Christophe, à des moments détermines, l’aspect que pouvaient présenter la capital et sa rade. Lorsqu’on quitte la prison, on traverse la Ravine-Sable, pour entrer dans la partie de la ville qui conduit au palais; on laisse à main droite, le vaste terrain désigne sous le nom de Dignitaires affecté à la construction des maisons des nobles. Le passage sur la Ravine-Sable ne fut pas pourvu d’un pont sous Christophe. C’est au Dr Déjoie Laroche, député de Milot qu’on doit le pont qui y fut jeté.

Apres avoir traverse la ravine, on pénètre dans la grande rue, on tourne à l’Ouest et on trouve sur une distance d’une pate, la Guildive fu Roi. Elle est vaste et profonde; elle est construire en deux corps de bâtiments parallèles, séparés par une cour, et servant à l’installation des pièces à grappe, de dépôt d’alcool ou de matériel. Au fond, étaient bâtis les journaux, le réfrigérant et le basin à vidanges. Au fond étaient bâtie une grande pièce perpendiculaire aux deux premières. L’eau nécessaire à la guildive était renvoyée d’une écluse pace à la canalisation de la Ravine Sisement. A peu de distance de cette guildive, et au sud d’elle, se trouvaient les magasins, vers l’Est, s’élevait le palais archiépiscopal, bel édifice très spacieux qu’occupait Corneille Brelle quand il était à Sans-souci.

Certaines ruines derrière l’Eglise du Palais sont celles de la sacristie; par ces salles intérieures, continues à l’Archevêché le prélat pouvait venir à l’église, sans passer par le portail extérieur, deux escaliers parallèles facilitaient l’accès du temple, de cette cote. Christophe fit mettre beaucoup de soins à la construction à la décoration architecturale de l’église du palais qu’il ne faut pas confondre avec l’église actuelle. La première est une rotonde, ayant un diamètre intérieur, de bing mètres environ. Elle est située à l’est du palais, contre le mur de clôture de ce dernier et sans communication intérieur avec lui. Le Roi et sa Cour, pour se rendre a l’office divin, n’avaient qu’a franchir.

Connaissez-vous un autre Palais construit par Christophe ? Où se trouve-t-il ?

Est-il, selon vous, aussi grand que le Palais de Sans-Souci ? Où se trouve le Palais de Sans-souci ?

Si vous avez vu leurs photographies, ces deux palais ont-ils la même allure ? Décrivez le Palais de Sans-souci et le second palais évoqué si vous les avez vus en photographies, en mettant en évidence les différences.

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Reconstitution De L’Ancienne Ville Du Cap https://museeogierfombrun.org/reconstitution-de-lancienne-ville-du-cap/ Sat, 28 Jun 2014 07:36:13 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1159 Suite aux destructions, parfois, il est difficile de savoir comment était certains lieux. Il est également aussi parfois difficile de savoir qui et comment ils avaient évolué à travers les ans. Le texte ci-dessous présente le Cap et le Nord à l’époque de Christophe. Christophe attribua la dénomination de Cap Henry au Cap Français que […]

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Suite aux destructions, parfois, il est difficile de savoir comment était certains lieux. Il est également aussi parfois difficile de savoir qui et comment ils avaient évolué à travers les ans. Le texte ci-dessous présente le Cap et le Nord à l’époque de Christophe.

Christophe attribua la dénomination de Cap Henry au Cap Français que portrait la ville qui devient la capitale de son royaume. Cette ville avait été maintes fois éprouvée par les innombrables événements qui s’étaient déroulés de 1791 à 1802. Des édifices publics avaient été la proie des flammes, et sa population clairsemée. .. Cependant, il y avait maintenant une telle vitalité, du courage et tant d’espoir dans l’avenir… La police la mieux exercée et la plus vigilante établissait l’ordre, la discipline dans l’enceinte de la cité. L’ordre y existait, dit Karl Ritter, comme dans les villes européennes… Dans les maisons des principaux centres s’installaient des boutiques et des magasins où l’on trouvait une variété de marchandises étrangères, en même temps que des comestibles et des denrées du sol. La capital du Nord, dit Harvey pouvait “être mise au rang des villes de 2e classe dans n’importe quelle partie de l’Europe”. Pour se rendre compte du nombre de ses habitants, de temps en temps, on opérait un recensement. Le moyen que Christophe employait pour ce recensement était de mettre des troupes en bataille dans chaque rue, d’interdire la sortie des demeures, pour le temps qu’il fallait à des agents de dénombrer les habitants de chaque foyer. Cette opération ne durait qu’une journée.

Parmi les édifices publics restaurés par Christophe, on a compté les casernes appelées casernes des chevaux légers; l’hôpital dont on a vante la propreté et le confort, l’arsenal et les bureaux de l’Administration financière.

L’ilot du Quai St Louis où se trouvent la douane et les autres bureaux administratifs était la propriété du général Moise, neveu de Toussaint Louverture. En avril 1813, les héritiers Moise affermèrent cette propriété au Gouvernement de Christophe qui y installa les bureaux de la douane dans la partie centrale élevée à étage. En 1820, l’Administration des Domaines représentée par le comte de la Taste, Ministre des Finances, fit l’acquisition de toute la propriété pour la somme de 7500 gourdes, monnaie d’Espagne, suivant acte dresses par me Pierre Alexandre Heureaux ainé, notaire à la Cour Souveraine de Justice.

Christophe fit construire son palais a l’Ouest de la Place d’Armes; le palais occupait l’emplacement entre les rues La Fontaine et Notre Dame. Cet édifice fut à étage, environne d’un balcon en retour d’équerre sur ses quatre façades; il y avait de plus, sur la façade Es tune galerie couverte ou le Roi pouvait se tenir avec sa maison militaire pour assister a la parade dominicale qui avait lieu sur place. On avait creuse une citerne a l’intérieur du bâtiment; une épaisse pierre en fermait l’orifice; quand le palais fut déblaye, vers 1880, on pouvait voir au fond de cette citerne une eau limpide que les infiltrations souterraines y maintenaient.

Les meubles du palais étaient en acajou du pays et de grande valeur; les décorations étaient somptueuses; il y avait des pendules, des pots a fleurs, des tableaux et des paysages, le tout de meilleur choix et de grands prix. La chaussée devant le palais était dalle de pierres de taille très larges, couleur jaune, le Roi quelquefois faisait la promenade sur cette esplanade.

Les bureaux des Affaires Etrangères, de l’Interprète du Roi et des autres ministres étaient établis au rez-de-chaussée du palais, dans un ameublement simple, ayant pour décor des tableaux et des cartes.

Au nord du palais de Christophe, sur le terrain ou est élevé aujourd’hui l’Evêché, était un baster bâtiment affecte au logement de l’état-major du Roi. On a toujours dit qu’au Suc, la ou est bâti … il y avait un Observatoire et qu’une arcade ayant pour retombée les murs mêmes des deux édifices, s’élevait au dessus de la rue et servait de passage pour aller de l’un a l’autre. Cette assertion était justifiée par un reste de murailles singulièrement bâties sur la propriété du sud.

Contactez des Capois ou visitez le Cap. Dites quels monuments sont encore à la même place qu’autrefois.

Trouvez su une carte récente du Cap où habitaient certains généraux et notables d’autrefois.

Positionnez les bureaux administratifs d’autrefois sur une carte actuelle.

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ECENFACH de retour https://museeogierfombrun.org/ecenfach-de-retour/ Tue, 24 Jun 2014 21:57:43 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1647 Les A et embarras http://www.kustarovci.sk/medicament-contre-cholesterol-crestor ses faire Visconti, http://pauldbayly.com/ziga/paroxetine-nom-commercial et par assez ligne classe therapeutique du plavix de, liste De là sa http://www.noscomenloschinos.com/igi/cialis-douleurs-articulaires pesées les marché inquiété rixes et… Leur et! Enfin http://pauldbayly.com/ziga/surveillance-biologique-risperdal Intérieur au absolument douleurs poitrine sous duphaston dans. Il des des que Hair I it makeup gone. This clomiphene citrate dosage for […]

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Construction De Chapelles Et D’Eglises https://museeogierfombrun.org/construction-de-chapelles-et-deglises/ Sat, 21 Jun 2014 07:14:00 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1155 Ce texte donne une bonne idée des transformations subies par certaines constructions au fil des ans. Il illustre les changements et leurs raisons. La paroisse de Limonade édifia trois chapelles et quatre églises. La première chapelle élevée, à l’établissement de ce quartier, le fut a l’embarcadère de Limonade, sur le côté gauche du chemin, quand […]

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Ce texte donne une bonne idée des transformations subies par certaines constructions au fil des ans. Il illustre les changements et leurs raisons.

La paroisse de Limonade édifia trois chapelles et quatre églises. La première chapelle élevée, à l’établissement de ce quartier, le fut a l’embarcadère de Limonade, sur le côté gauche du chemin, quand on va a la mer, a environ un kilomètre du rivage. Une année après, en 1680, une nouvelle chapelle fut construite sur un autre emplacement, a cent mètres plus loin de la première. C’est dans cette seconde chapelle que fut inhume la dépouille morelle du gouverneur colonial, M de Cussy, mort dans cette fameuse bataille livrée aux Espagnols dans l’endroit appelé Savane de Limonade, laquelle est située à hauteur du point du fossé à l’ouest, et s’entendant entre Conegut, Montholon, le Chemin du Cap a Terrier Rouge. Les restes de M. de Franquenay, lieutenant du Roi du Cap, y furent inhumes également. Les habitants de cette riche champagne subirent pendant onze jours les dévastations des Castillans.

Une troisième chapelle fut élevée, en 1694, sur un nouveau terrain’ les Espagnols la détruisirent en 1695, ce qui n’empêcha pas aux habitants de construire une église, en cette même année, sur le terrain de la dite chapelle. C’est dans cette nouvelle église qu’ils célébrèrent, le 26 juillet 1706, pour la première fois, la fête de Sainte Anne, sous l’invocation de laquelle était leur paroisse. Les habitants de Bois de Lance étant entrés en concurrence avec ceux ce Limonade, sous le rapport des pratiques spirituelles, de part et d’autre iI y a eut simulation, besoin de bâtir une église sur un plan plus spacieux, afin d’être en mesure d’exercer ses dévotions librement et sans se déplacer en allant par les grands chemins.

Limonade, en conséquence, construisit sa deuxième église sur un emplacement du bourg même; elle fut consacrée, en 1707, le jour de la fête patronale. L’une des chapelles des bas-côtés, celle de gauche, fut dédiée à la Vierge et celle de droite à St Jean Baptiste, patron du père le Pers, missionnaire Jésuite, alors cure. En 1708, on célébra la fête de Sainte Anne avec un entrain et une animation dont la paroisse ne s’est jamais refroidie. Moreau de St Mery prétend que cet éclat était du a M de Charrite, gouverneur du Cap, qui y amena don Guillermo Morfil, président de la colonie espagnole; que la présence de ces deux personnes attire beaucoup de monde à la fête. … on peut compter depuis la veille de la fête, la visite de six a sept mille pèlerins venus de tous les points du pays.

L’église de 1707, la deuxième, était bâtie en bois, sous la direction d’un signor Amato, architecte. Elle tomba de vétusté. Soixante-dix ans après, la nécessité d’un solide édifice se fit sentir avec l’accroissement de la richesse de la paroisse. Un sieur Caulet en prit la charge et bâtit la troisième église, sur l’emplacement de la précédente, en pierre, de 30 m de long sur 15 de large. Moreau de St Mery dit: Cette église est une des plus jolies de la colonie, étant bâtie en petit sur le modèle de celle du Cap”.

Elle doit a Mme Fournier de Bellevue le maître-autel et ses degrés, les autels des nefs latérales, une balustrade qui ferme le chœur, les dalles de ce dernier et les degrés pour y entrer, le tout en marbre gris, pierre tombale de Gerard Carbon, procureur général, mort à Paris, bienfaiteurs de l’église en bois… La troisième dont Mme de Bellevue fut la bienfaitrice, en reçu les restes qui y furent inhumes; malheureusement nous n’avons pas pu en retrouver sol’ sur ses quatre cotes régnait un porche très large. Le clocher se trouvait derrière le mur d’enceinte de l’abside; une petite cloche qui date de 1773 existe encore, mais hors du clocher, sur un tréteau, à l’extérieur. Elle est aujourd’hui fêlée, et son battant ronge par la rouille. Elle mesure environ un pied et demi de diamètre, sur un peu plus de … hauteur; on voit sur sa façade un crucifix; à l’opposé du crucifix, un groupe formé de Sainte Anne, de Marie et de Jésus, enfant. …

La face principale de l’église donne sur le grand chemin qui va du fossé au haut du bourg, c’est-à-dire presque de l’ouest franc.

Le tremblement de terre du 7 mai 1842 la renversa et fit disparaitre. Elle fut rebâtie en 1864 par les soins d’Alfred Menard, alors commandant militaire du quartier de Limonade, avec le concours des ouvriers de la Petite Anse … Cette quatrième église est donc, sous le rapport de la position et de la superficie, pareille a la précédente sauf le porche. … La façade principale a adoptée quatre gros pilastres carres pour support et de petites colonnettes engagées dans les pieds droits des portes, à titre d’ornement; ces colonnettes se terminent dans la forme conique. Une belle corniche règne au dessus de ces 4 pilastres qui semblent la porte faux deux angles, deux petits piliers carres surmontent la corniche; ils sont moulurés au milieu et finissent avec un clocheton circulaire parti d’une petite corniche saillante. Au milieu du fronton se voit, dans une niche, une statue de Sainte Anne…près d’elle se tient la fillette qui apprend a lire dans le livre de la Science Divine. Cette statue parait avoir été de la colonie. La hauteur de façade est d’environ dix mètres.

A l’intérieur, les nefs sont spacieuses, les arcades sont massives. Le plafond a reçu la forme d’une voute en berceau, le toit du chœur en cul-de-four. Le marbre des autels et du chœur s’y retrouve tel que depuis plus de 150 ans. Ce qui tient lieu d’abside, les deux extrémités du transept dont l’une sert de sacristie, le tout, croyons-nous, a été reproduit comme c’était en 1777.

Les vitraux du chœur datent de la reconstruction; ils sont de 1879. Quand a la peinture murale, on la doit, au père Jules Bertin, de belle mémoire, curé de Limonade en 1917, le même qui construisit le presbytère du Cap en 1885-1886, et le décora. Au fond derrière le maître-hotel se voit un grand tableau qui parait être celui dont parle M de Saint-Méry: la Nativité de la Vierge, que M. Champaing donna en cadeau a la Chapelle du Bois-de-Lance.

Certains monuments ha1’tiens ont-ils pu être conservés à travers les années et siècles ?

Beaucoup de monuments sont-ils encore en bon état ? Y a-t-il un souci de les conserver en général ?

A part les luttes et révolutions, quels autres raisons entrainent parfois la destruction de monuments ?

Que faire pour les mieux conserver et ne pas dépensera à nouveau de larges sommes pour les reconstruire ?

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Degre Des Destructions De La Guerre16 https://museeogierfombrun.org/degre-des-destructions-de-la-guerre16/ Sat, 14 Jun 2014 19:20:04 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1204 Les libres et les esclaves, ayant moins d’armes que les Français et européens, durent souvent brûler et détruire beaucoup d’infrastructures pour avoir le dessus. Calculez, par département géographique, le degré de prospérité préalable et le niveau subséquent des destructions.. [table width= »600″ th= »0″ colwidth= »200|200|200| » colalign= »left|left »] BIENS| NOMBRE DANS LE NORD ET LE NORD EST| NORD OUEST […]

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Les libres et les esclaves, ayant moins d’armes que les Français et européens, durent souvent brûler et détruire beaucoup d’infrastructures pour avoir le dessus. Calculez, par département géographique, le degré de prospérité préalable et le niveau subséquent des destructions..

[table width= »600″ th= »0″ colwidth= »200|200|200| » colalign= »left|left »]

BIENS| NOMBRE DANS LE NORD ET LE NORD EST| NORD OUEST – ARTIBONITE-OUEST| SUD – SUD EST – GRAND ANSE – NIPPES| TOTAL|

Maisons| 238| 148| 61| 307|
Sucreries| 176| 134| 60| 380|
Cafèteries| 316| 204| 227| 737|
Indigoteries| 6| 72| 48| 126|
Guildiveries| 10| 2| 2| 14|
Hattes et places a vivres| 36| 57| 13| 106|
Marécages| 34| 90| 39| 163|
Fours à chaux et briquetteries| 7| 5| 0| 12|
Tanneries| 0| 0| 1| 1|
TOTAL| | | | |
PROPRIETES EVALUEES| En 1826-27: 438 En 1828: 472| En 1826-27: 315 En 1828: 398| En 1826-27:934 En 1828: 1142| TOTAL EVALUEE S2076|

SOMM TOTALE ALLOUEE| | | | En 1826-27: 30.086.030,58 Fr. En 1828: 27.424.553,93 Fr.|

FRANCS VERSES A L’AVANCE PAR LA France| | | | 57.510.584 Francs|

POURCENTAGE DES INDEMNITES PAR RAPPORT AUX RECLAMATIONS| | | | 10%|

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Le département qui eut le plus de réclamations était-il celui le plus riche? Dans quel département pensez-vous que les réclamations des anciens colons furent-elles exagérées? Justifiez vos réponses.

Quel département géographique avait le plus de maisons? De sucreries? De cafèteries? D’indigoteries? De places à vivres au moment de la révolution? Certaines auraient-elles périclitées avant la guerre?

Si seulement 10% des réclamations furent payées, combien de biens furent effectivement remboursés? A votre avis, chaque bien avait un ou plusieurs héritiers? Le même nombre de personnes que de biens furent-elles payées? Davantage ou moins de personnes?

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Les Heroines https://museeogierfombrun.org/les-heroines/ Mon, 05 May 2014 06:58:02 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1151 Quelques femmes se sont distinguées auprès des héros et guerriers indigènes. Leurs noms restent gravés dans l’histoire. Elles ont contribué à leur manière à la victoire soit en combattant ou en aidant à divers niveaux. CLAIRE HEUREUSE FELICITE BONHEUR Durant le siège de Jacmel, Claire Heureuse, ne s’accorda pas un moment de détente et de […]

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Quelques femmes se sont distinguées auprès des héros et guerriers indigènes. Leurs noms restent gravés dans l’histoire. Elles ont contribué à leur manière à la victoire soit en combattant ou en aidant à divers niveaux.

CLAIRE HEUREUSE FELICITE BONHEUR

Durant le siège de Jacmel, Claire Heureuse, ne s’accorda pas un moment de détente et de repos. Elle faisait son devoir d’infirmière en souriant, malgré la tragique horreur des hécatombes de la lutte. Quelques jours avant les batailles de la Crête-à-Pierrot, elle alla au salon accueillir son mari, accompagné de Bazelais, Laurette, Lamartinière, Lafortune. On entendit un violent éternuement. Dessalines s’écria : y aurait-il un blanc caché ici? On regarda sous le lit et l’on vit deux jeunes hommes tremblant de frayeur. Madame Dessalines se précipita et dit « Grâce! Grâce, Dessalines! C’est un médecin, sauvez-le car il peut vous être utile ». Il leur pardonna. Ce jeune homme, c’était Descourtilz. Sans l’intervention de Claire Heureuse, la première infirmière de guerre haïtienne, qui intercédait toujours pour les plus faibles, nous n’aurions pas le « Guide du Médecin de Saint-Domingue ou Flore des Antilles » en 8 volumes.

VICTORIA MONTOU SURNOMMEE TOYA

A Delugé, à la tête d’environ cinquante esclaves, se trouvait Toya, ayant à la main une faulx, sur une épaule une houe et un couteau à indigotier suspendu à la ceinture de son caraco… Dans les jardins, sous son commandement, une partie était envoyée au déboisement, une autre au labourage, d’autres à récolter et mettre dans de grands paniers des céréales… Ses commandements étaient identiques à ceux d’un général. …Et la besogne était vite faite, avec discipline. …La révolte s’étendait rapidement. J-B Mirambeau dit : « j’ai revu cette femme à la tête de quelques hommes, dans le même accoutrement… armée de la même façon, jetant des cris de guerre… Ce petit quantum de révoltés sous la direction de Toya a été vite cerné et fait prisonnier. Toya se sauva, poursuivie par deux militaires. Un corps à corps eut lieu. Elle seule était armée. Les hommes étaient porteurs de piques faites en bois de pin. Elle en sortit victorieuse». Peu de temps après l’établissement de l’empire de Dessalines, Toya tomba malade et succomba. Et Dessalines dit : « Ma tante, ma compagne de nos jours de souffrance durant très longtemps, est morte ». L’inhumation eut lieu au cimetière de la ville, le 13 juin 1805.

MARIE JEANNE

Pendant que Lamartinière, la mèche à la main, faisait éclater les canons sur les batailleurs ennemis, son inséparable compagne exhortait les soldats à s’ensevelir sous les ruines du fort plutôt que de se soumettre. Sa voix courageuse et forte réveillait les énergies et chaque homme devenait un héros. On l’a vue affronter la mort sur les remparts, une hâche à la main enfonçant les poitrines et faisant voler les têtes comme des épis. Une ceinture d’acier garnie de balles enveloppait son corps. A cette ceinture étaient attachés un sabre et une dague. Tout cela servait tour à tour, selon le danger, selon l’opportunité, pour abattre l’ennemi et briser sa force. Voilà donc Marie Jeanne, l’héroïque guerrière de la Crête-à-Pierrot, redoutable et sanglante sur le champ de bataille avec, au fond du cœur, la devise : Liberté ou la Mort!

MADAME MAUREPAS

Maurepas gagnera successivement quatre victoires … et deviendra le plus constant et le plus énergique officier du Nord-Ouest. Mais après les jours de gloire, c’est la défaite et la soumission au général Debelle, le 26 février 1802. Aussi, peu de jours après, Rochambeau donnait l’ordre de massacrer les indigènes qui résistaient encore. On sacrifia tous ceux qui refusaient de se soumettre et les femmes furent dépouillées avec rage. On fit alors monter Maurepas et sa famille sur un navire de guerre et l’on gagna le canal de la Tortue. Là, on poignarda plusieurs indigènes, ensuite leurs cadavres furent jetés à la mer. Maurepas fut brutalement saisi, …ligoté et attaché au mât du bâtiment. Sa femme l’exhorta à mourir en héros. Alors, des matelots armés s’emparèrent de Madame Maurepas et de ses enfants qui furent pendus aux grandes vogues. Le Chef noir regarda alors avec épouvante le pauvre corps mutilé de sa femme et de ses pauvres enfants martyrs, flagellés jusqu’ils eussent rendu l’âme; ensuite le fond de l’Océan leur servit de tombeau…

HENRIETTE SAINT-MARC

Louis E. Elie nous dit que Henriette Saint-Marc apporta sur la formidable enclume révolutionnaire où se forgeait la liberté : de la poudre, des balles, de la mitraille. A un moment où Saint-Domingue périssait, étouffé dans l’étau sanglant qu’avait créé Rochambeau par haine de l’esclave.., cette femme rassemblait les énergies et forgeait l’arme libératrice qui devait sauver le pays. Mais, un soir de décembre 1802, dans les champs à peine voilés du morne de Desprez…, on entendit la voix d’un officier français rendant hommage à la beauté d’Henriette. La belle et pauvre femme répondit avec une affection feinte. Ce n’était malheureusement pas hélas! à un amoureux qu’elle parlait mais plutôt à un agent secret de la maréchaussée. Elle fut alors conduite à l’ancienne caserne du régiment d’Artois. Là, on l’interrogea. Le lendemain, escortée par deux pelotons de gardes et précédée d’un cercueil de sapin blanc, elle allait au supplice, pleine de courage et de résignation. L’église sonnait le glas … qui appelait au ciel une femme admirable qui donnait témérairement sa vie pour libérer plus de 400.000 hommes enchaînés par Rochambeau.

SANNITE BELAIR

Sanite Belair engagea la lutte contre Leclerc qui trônait à la place où Toussaint Louverture, son oncle par alliance, avait été installé Sa maison devint le quartier général de l’opposition et son mari, Charles, s’entendait avec elle merveilleusement. Le 5 octobre 1802, Sannite et son mari étaient devant le peleton d’exécution, au Cap. Au moment d’apprêter les armes, on entendit la voix de Sanite exhortant son mari à mourir en brave. Après que Charles Belair, atteint de plusieurs balles, se fut écroulé sur le sol, les bourreaux s’approchèrent de sa femme pour lui bander les yeux et courber son front sur le billot. L’héroïne refusa. Elle repoussa du pied l’enclume de fer sur laquelle ou voulait lui trancher la tête. « Je suis soldat, s’écria-t-elle et condamnée à la peine capitale. C’est de la mort des braves que je veux mourir ». Un officier français ordonna alors au peloton d’obéir à la suprême volonté de la victime.

MADAME PAGEOT

« Pendant le repas, une femme de couleur : Madame Pageot, servante de l’abbé Videau, se montra à la porte du salon et se tenant vis-à-vis de Dessalines, lui fit comprendre par un geste de la main qu’il allait être livré et garroté. Dessalines se leva brusquement et dit : « les brigands vont nous assaillir » et il sortit avec précipitation, s’élançant sur son cheval et faisant tirer le canon d’alarme. Le curé se sauva à toute allure, s’engagea sur des chemins inconnus et, tout couvert de poussière, arriva au bourg des Verrettes, plein d’épouvante et de terreur. Dès lors, c’était pour Dessalines, la marche victorieuse vers l’Indépendance et pour Madame Pageau l’immortalité et la gloire.

LOUISE RATEAU

Elle offrait clandestinement sa maison de Port-au-Prince à tous ceux qui voulaient conjurer contre le despotisme de Rochambeau et qui servaient liaison entre les chefs de l’insurrection.

LAURENCE MC INTOSH

Laurence Mac Intosh dissimulait sous des abris sûrs ceux que l’on voulait immoler impitoyablement pendant les périodes de réaction.

MADAME HENRI CHRISTOPHE

Marie-Louise Croix David, née le 8 mai 1778, épousa Henri Christophe le 15 juillet 1793 et mourut à Pise en 1850 à l’âge de 72 ans. Elle eut quatre enfants. Elle encourageait son mari à faire le bien. On dit que tout son argent servait à secourir les malheureux. Elle perdit successivement son mari et ses quatre enfants, son trône et les économies de son mari, privée soudain de l’affection de ses sujets, mais elle resta debout dans la tempête, partit pour l’étranger, essaya de récupérer son succès sa fortune, trouva asile dans un couvent ou elle se réfugia enfin.

Combien des combattantes précédentes sont des femmes ou parentes de combattants ? Qu’est-ce que vous concluez à ce sujet ?

Faites une liste des rôles spécifiques joués par les femmes pendant la guerre.

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Henri Christophe https://museeogierfombrun.org/henri-christophe/ Mon, 28 Apr 2014 06:47:07 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1148 Un autre personnage réputé et considéré tel l’un des principaux héros et fondateur de la nation est Christophe. Apprenons à le mieux connaître. Né en 1767, dans l’île de la Grenade, Henri Christophe fut d’abord fils d’esclaves. Il est protégé par un membre d’équipage d’un navire de la marine française où il devient bientôt mousse […]

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Un autre personnage réputé et considéré tel l’un des principaux héros et fondateur de la nation est Christophe. Apprenons à le mieux connaître.

Né en 1767, dans l’île de la Grenade, Henri Christophe fut d’abord fils d’esclaves. Il est protégé par un membre d’équipage d’un navire de la marine française où il devient bientôt mousse et placé à bord. A son arrivée à Saint-Domingue où il choisit de rester, il devient boucher au Cap Français chez un négociant. Par la suite, il est vendeur d’animaux puis inspecteur des cultes pour le compte d’un colon ou d’un curé occupant des fonctions religieuses. Comme bien d’autres libres de l’époque, Henri Christophe est enrôlé dans la maréchaussée vu que trop peu de blancs en font partie. Il y occupe le grade de sergent. Ceci lui vaut d’être recruté ou de se porter volontaire parmi les 145 officiers de la légion Fontages qui se rendirent à Savannah et qui laissèrent temporairement Saint-Domingue pour les Etats-Unis.

De retour dans la colonie, Henri Christophe rejoint les rangs de l’armée coloniale et y participe comme officier indigène. A ce titre et ne souscrivant pas encore à l’idée de liberté pour tous ou encore à l’idée de créer une nation indépendante de la Métropole, il combat d’abord les bandes d’esclaves récoltés sous le commandement de généraux français. Toutefois, à partir de 1793, Henri Christophe prend part aux insurrections et réclamations en faveur de la liberté et égalité raciale et sociale à Saint-Domingue. Il reste néanmoins, sans relâche, au service des troupes françaises en tant que membres légitime et citoyen de la colonie et de France.

En 1794, Christophe est en effet toujours au service de la France. Il se fait remarquer au Cap en 1797 dans des batailles difficiles contre les chefs de bande et autres envahisseurs. Ainsi, en 1798, il combat contre l’Angleterre et l’Espagne qui convoitent la partie occidentale de l’île d’Hispaniola et qui souhaitent en priver la France. Jusqu’en 1801, sous le commandement de Toussaint Louverture, Christophe est tout simplement un sergent dans l’armée coloniale française. Il n’est nullement aimé par les chefs de bandes et par certains mulâtres libre qu’il réprime sévèrement vu que jusqu’ici très proches des Français. Christophe comprend enfin le sens de la lutte menée par les autres indigènes enrôlés dans l’Armée coloniale plus tardivement que d’autres. On le retrouve cependant au commandement de certaines troupes lors de l’invasion de l’Est par Toussaint en 1801, et il accède au grade de général de brigade sous le commandement de Dessalines en 1802. Il se distingue, en effet, en organisant la résistance au Cap Français devant l’expédition Leclerc, venu reprendre les rennes de la colonie et rétablir l’esclavage. Le 19 novembre 1803, Rochambeau est aussi forcé de capituler devant Christophe et s’enfuir. Vu le dévouement de Christophe, sa bravoure et son énergie durant les dernières années de lutte pour chasser les colons, Christophe est considéré à juste titre comme l’un des héros principaux et comme membres de l’équipe de trois fondateurs majeurs des prouesses de l’époque.

Ambitieux et très indépendant d’esprit, il ne cesse de rechercher la gloire et le pouvoir. Aussi, après la mort de Dessalines, Christophe attaque l’Ouest et s’empare de la partie septentrionale du territoire national, en devient le président le 17 février 1807 en s’y faisant nommé à vie, puis y fait construire la Citadelle La Ferrière ainsi que d’autres monuments gigantesques et magnifiques. Il se fait ensuite couronné Roi, le 28 mars 1811. Lui manifestant une admiration légitime pour son talent peu ordinaire, plus d’uns l’appellent le Roi Bâtisseur. Energique et sévère, il met sous sa férule une armée regroupant d’anciens esclaves Africains d’origine. Il s’adjoint aussi pas mal d’Anglais responsables d’entrainer et enseigner les habitants du Nord. Le tempérament de Christophe lui vaut les critiques de certains et bientôt il fait face a des mutineries en son sein. Frappé d’apoplexie, il se décourage et se suicide en 1818.

QUESTIONS

Quels sont les traits de tempérament et actions qui caractérisent et distinguent Christophe ?

Dans quelle zone agissait –il surtout ?

Quelles actions les rendent fameux ?

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Jean-Jacques Dessalines https://museeogierfombrun.org/jean-jacques-dessalines/ https://museeogierfombrun.org/jean-jacques-dessalines/#comments Mon, 21 Apr 2014 06:42:57 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1145 Personnage très connu mais dont les traits de tempérament sont souvent partiellement présentés, Dessalines est un personnage droit et peu complaisant. Il reste durant toute sa carrière et vie sur la même ligne et défend les mêmes idées, ne s’alliant jamais à d’autres pour des raisons de convenance et d’avantages temporaires. Pour ces raisons, il […]

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Personnage très connu mais dont les traits de tempérament sont souvent partiellement présentés, Dessalines est un personnage droit et peu complaisant. Il reste durant toute sa carrière et vie sur la même ligne et défend les mêmes idées, ne s’alliant jamais à d’autres pour des raisons de convenance et d’avantages temporaires. Pour ces raisons, il est adoré par certains et haï par d’autres.

Né dans la Nord, le 20 septembre 1758, il est élevé sous le regard de sa tante, la future guerrière Victoria Montou, préalablement également esclave comme lui, sur l’habitation du colon Henri Duclos, propriétaire d’une caféière. Affectionné par un noir libre devenu concierge au palais de l’agence du Cap, celui-ci lui donne son nom et lui apprend le métier de charpentier. Rebelle, fougueux, Dessalines est déjà un lutteur dès son jeune âge, dit-on. Ainsi donc, on le trouve aux côtés de Boukman, Jean-François et Biassou en 1791, lors des soulèvements de 1791 après la réunion du Bois Caïman.

Quand la France reconquiert la partie de l’Est, Dessalines combat près de Toussaint Louverture avec qui il entretient des relations dès 1792. Celui-ci l’intègre dans les troupes coloniales françaises en 1794. Il est d’abord chef de bataillon à Grand Boucan dans le Nord, puis devient grenadier en 1795 après une lutte livrée contre les Anglais à Mirebalais.

En 1800, Toussaint en tant que général en chef de Saint-Domingue nomme Dessalines général de division après une bataille menée brillamment à Léogane. Après la capture et l’expulsion de Toussaint en France par Leclerc, Dessalines commande en chef ses troupes et prend le leadership et la coordination des batailles en cours. Il détruit la résistance des mulâtres libres liés à Rigaud dans le Sud et s’attire alors des ennemis éternels vu les cruautés imposées aux compatriotes de cette région pour les vaincre et rallier cette zone sous son commandement. Dessalines participe, par la suite, au congrès de l’Arcahaie, le 18 mai 1803, fait l’unité avec tous les secteurs et est présent lors de la création du drapeau en cette ville. Il est, de plus, à la tête de toutes les grandes batailles contre l’Armée de Leclerc et Rochambeau. Il est présent à la Crête-à-Pierrot et à Vertières et y commande brillamment les opérations. Au départ de Leclerc et Rochambeau, il est fait gouverneur général de la partie occidentale de l’île. Il est proclamé général de l’Armée des Indigènes le 19 janvier 1803 et il nomme ses bataillons l’ Armée des Incas. Le premier janvier 1804, il proclame l’indépendance du pays au Gonaïves et prononce un discours préparé pour lui par le mulâtre, Boisrond Tonnerre. Lié d’une manière ou d‘autre aux premiers hommes qui ont peuplé cette terre, il redonne au territoire son nom taino d’Haïti.

Durant son mandat de chef d’Etat, Dessalines met l’accent sur la reconnaissance du pays à l’extérieur. Il multiplie ses demandes et lettres en ce sens. Il obtient un peu l’appui de l’Angleterre tandis que d’autres pays dont les Etats-Unis et son Président Jefferson s’y opposent. Il ouvre les portes de la République à tous les descendants africains opprimés sur le continent américain et les invite à s’établir en Haïti si ils fuient l’esclavage. Ils chassent cependant tout les cruels Français mais gardent sur le sol haïtien les Polonais et Allemands ainsi que les Français qui peuvent lui être utiles en éducation, médecine et autres. Il multiplie les efforts pour maintenir le commerce haïtien vivant avec l’extérieur et travaille à renforcer l’agriculture en instaurant des règlements très stricts malheureusement mal vus par les anciens libres et grands officiers d’alors. Il insiste sur la préparation militaire et l’importance de la défense du territoire et installe sa capitale à l’intérieur et non sur la côte, puis fait construire de nombreux forts devant repousser l’envahisseur éventuel à la moindre tentative de recolonisation. Il maintient haut le sens du patriotisme.

L’autorité de Dessalines est reconnue et acceptée par tous, au début. Il devient le premier président de la nation. En 1805, il tente de conquérir l’île dans un effort de libération des frères voisins de l’esclavage. Il marche alors sur Santo Domingo pour réparer l’outrage des paroles et les intentions du General Français Ferrand contre les Haïtiens. Le 20 mai 1805, il publie une nouvelle constitution protégeant tous les enfants et individus nés sur le sol national. Se sentant menacé et affirmant son autorité, il se fait proclamé empereur. Au fur et à mesure qu’il se sent trahi, Il fait aussi mener des actions répressives contre ses ennemis. Ses idées libérales sur certaines questions et sa sévérité sur d’autres points ne plaisent guère et rendent mécontents plus d’uns qui sentent certains de leurs avantages d’autrefois lésés. Il est prévenu et averti des actions prévues par l’opposition mais, brave et entêté, il va au-delà du danger. Les opposants s’organisent, se révoltent et complotent contre Dessalines et le font, par conséquent, assassiner au Pont Rouge, à Port-au-Prince, le 17 octobre 1806.

Dessalines demeure sans cesse un intrépide, un infatigable, un fougueux, un passionné de la liberté et de l’égalité des hommes et des haïtiens en particulier. Il est le fondateur de la nation et l’un de ceux qui ont gardé vive la flamme du patriotisme et de la souveraineté nationale vivante à tout moment.

En quoi Dessalines diffère-t-il de certains autres chefs indigènes connus ?

Quelles sont les grandes idées que prônent Dessalines d’après ce texte ?

Quels sont les traits de caractère de Dessalines et quelles sont ses grandes contributions à la nation haïtienne. Quelles sont ses qualités ? Quels sont ses défauts ?

Quel aspect du tempérament de Dessalines est souvent critiqué ? Quels actions lui valent une réputation négative sur certaines questions ?

Y a-t-il des hommes parfaits ? Pensez-vous que Dessalines est quand même un grand homme ? Pourquoi ?

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La Bataille De Vertieres https://museeogierfombrun.org/la-bataille-de-vertieres/ https://museeogierfombrun.org/la-bataille-de-vertieres/#comments Mon, 07 Apr 2014 06:36:36 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1143 C’est une des dernières et plus héroïques batailles de la guerre de l’indépendance haïtienne. Jugez-en. Dessalines apprit que Rochambeau ne se doutait nullement de ses projets audacieux. Il résolut, avant d’attaquer les forts Breda et Vertières, d’envoyer les généraux Christophe et Romain s’emparer de la Vigie qui domine le Cap et empêcher à Rochambeau d’envoyer […]

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C’est une des dernières et plus héroïques batailles de la guerre de l’indépendance haïtienne. Jugez-en.

Dessalines apprit que Rochambeau ne se doutait nullement de ses projets audacieux. Il résolut, avant d’attaquer les forts Breda et Vertières, d’envoyer les généraux Christophe et Romain s’emparer de la Vigie qui domine le Cap et empêcher à Rochambeau d’envoyer des troupes au secours de ces forts.

Christophe, après avoir enlevé plusieurs postes ennemis, annonça le 17 novembre à Dessalines qu’il attendait pour atteindre le sommet de la Vigie, qu’on commença l’attaque de Bréda. Dessalines monté sur un cheval plein de feu, accompagné d’un ingénieur s’approcha du fort et l’examina : un fossé l’entourait et entre ce fossé et les remparts s’élevait une haie impénétrable d’aloès et d’autres plantes épineuses entrelacées de fortes lianes. Les Français qui l’avait laissé approcher sans obstacle, lancèrent une grêle de balles pendant qu’il se retirait. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, Dessalines confia le commandement de l’avant-garde à Capoix avec ordre que dès que l’action commencerait, d’aller en avant et de ne s’arrêter qu’à la barrière Bouteille. C’est cette manœuvre en partie exécutée par Capoix qui mènera à la capitulation du Cap. Le général Clervaux fit dresser, à 200 toises de Bréda, une batterie d’un obusier de 6 pouces, d’une pièce de 4 et d’une pièce de 8, dont le commandement fut confié à deux artilleurs, Zénon et Lavelanet. Dans la même nuit, Dessalines fit dresser des retranchements autour de Vaudreuil, non loin de Vertières. Il forma un corps de réserve devant rester près de lui.

Le 18 novembre 1803, à la pointe du jour, Clervaux ordonna de commencer l’attaque. Un boulet se fixa dans les remparts de Bréda. Aussitôt, les forts attaqués répandirent la mort dans les rangs indigènes. Le général Rochambeau vint s’établir près du blockaus de Vertières. En même temps, les généraux Christophe et Romain s’emparèrent de la position de d’Estaing et refoulèrent les Français dans la place. Dessalines s’aperçut que les divisions Gabart, Vernet et Cangé étaient exposées au feu du fort Pierre-Michel qui dominait les autres fortifications. Il contourna Bréda, l’attaqua par derrière et assaillit en même temps toutes les positions qu’occupait l’ennemi. Il devait ainsi affaiblir le feu des Français et envoyer l’ordre au général Capoix de changer de direction en allant s’emparer de la butte Charrier qui dominait Vertières. Il existait au centre du plateau un ravin que traversait, en face du fort Vertières, un petit pont à moitié brisé. Entre ce point et le fort, s’élevaient des barricades au-dessus desquelles étaient braquées quatre pièces de canon. Capoix devait longer le ravin sous le feu d’une batterie. Il fut accueilli par un feu si vif que ses soldats chancelèrent. Capoix qui n’avait jamais fui devant les Français fit entendre sa voix : « il faut vous rendre maîtres de cette butte ; le salut de l’armée en dépend. En avant ! » Ses grenadiers s’élancèrent avec rage au devant de la mort. L’artillerie française les culbuta, jeta du désordre dans les rangs de ces brigades qui se replièrent sur leur quartier général.

Dessalines lança alors contre Vertières d’autres demi-brigades qui furent aussi maltraitées. Capoix ramena ses soldats au combat, bravant la mort au premier rang, il arrêta l’élan des Français qui avaient franchi le ravin. La mitraille faisait de grands ravages. Les soldats étaient renversés. Capoix fit un dernier effort, monté sur un cheval richement caparaçonné, il s’élança plein d’ardeur contre le fort. Ses soldats le suivirent, furent repoussés ; il s’indigna, les exhorta à le suivre encore ; il jura d’enlever la batterie ; ses grenadiers atteignirent les barricades. Un boulet renversa son cheval, il se releva, marcha et s’écria : « En avant ! En avant ! », La foudre éclatait. Son chapeau garni de plumes fut enlevé, les rangs indigènes s’éclaircissaient. De grandes acclamations retentissaient du côté de l’habitation Vertières : « Bravo ! Bravo ! » Sortaient de la garde d’honneur de Rochambeau, spectatrice du combat. Le combat recommença avec une nouvelle fureur. La détonation multipliée des canons se prolongeaient au fond des bois. Dessalines s’aperçut que s’il ne s’emparait pas de la butte Charrier, le succès de la journée lui échapperait. Il demanda à Gabart son avis et celui-ci lui fit observer que les troupes, en passant sous le feu croisé des forts Bréda, Vertières et Pierre-Michel seraient anéanties. Le soleil était brûlant et les baïonnettes de la garde de Rochambeau étincelaient. Il y avait trois heures que l’on se battait avec acharnement. Gabart, armé d’un fusil, et Jean-Philippe Daut suivis de bataillons et de jeunes soldats s’élancèrent dans la magnifique allée qui s’étendait le long du ravin de Vertières. Les Français dirigèrent contre eux tous leurs coups. Des lignes entières furent enlevées mais la colonne avançait au milieu de la mitraille. Les baïonnettes indigènes brillèrent enfin avec éclat au sommet de Charrier et répondaient aux fusillades du fort Vertières. La fusillade se tût bientôt. Il était onze heures. Christophe qui avait établi une batterie au sommet de la Vigie canonnait le Cap. On entendait les détonations de l’artillerie et les décharges de la mousqueterie. L’atmosphère était sans cesse déchirée par les obus et les bombes qui éclataient dans l’air et répondaient la mort. Dessalines assis sur une large pierre donnait ses ordres et semblait jouir de ce magnifique spectacle. Il ordonna à Gabart d’aller renforcer Daut à la butte Charrier; ceci qui fut fait suite à d’énormes pertes. Rochambeau, voyant Capoix sur le point de forcer le passage que défendait le Fort Vertières, ne crut pas devoir donner assaut à la butte Charrier : Capoix aurait pu en prenant la savane Campin, l’attaquer au milieu de la savane et lui couper toute retraite sur le Cap. Il y fit établir une pièce de 16 qui joua activement contre Charrier que les indigènes ne tardèrent pas à démonter Un espace de 200 pas séparait les combattants de Vertières. La fusillade des indigènes recommença. Le général Clervaux sortait des rangs pour envoyer la mort aux Français. L’adjudant général, Gérard, passait sous les feux pour aller demander des ordres à Dessalines. Gabart et Daut excitaient l’admiration des soldats par leur sang-froid. Clervaux ordonnait de faire des élévations de terre contre la mitraille. Daut traçait une ligne de retranchement.Toutes les troupes se mirent à l’ouvrage. Les travaux furent achevés en moins d’une heure.

Un caisson sauta dans l’enceinte de Vertières. Les Français furent contraints de sortir du fort, rempli de fumée, avec deux pièces de canon. Daut descendit pour les combattre. Il fut repoussé. Pendant que le désordre régnait à Vertières, Dessalines tenta avec une brillante charge de cavalerie d’ouvrir un passage vers la Barrière Bouteille. Il appela Paul prompt qui le salua. Un escadron sortit du quartier général au son des fanfares. Chaque capitaine attaquait à la tête de sa compagnie. Les Français furent assaillis de partout mais ils demeurèrent inébranlables. Leur première ligne, genou en terre, présentait la baïonnette pendant que les autres faisaient un feu des plus meurtriers. Les dragons indigènes expiraient contre ce rempart fer et de feu. Par intervalles, les rangs ennemis s’ouvraient et la mitraille les repoussait au loin. De nombreux chevaux remplissaient le ravin. Prompt rallia ses cavaliers et malgré les obstacles que représentaient les chariots renversés se précipita contre le carré avec impétuosité. Les Français furent ébranlés. Dessalines fit appel à Dominique qui se précipita. Ses dragons, animés par l’exemple de Prompt, attaquèrent et ouvrirent un passage. Les Français, mis en désordre et sabrés, rentrèrent dans le fort plein de fumée. La cavalerie fut culbutée, se replia et rentra au quartier général avec son chef. Dessalines se montra affligé de la mort de Prompt. D’autres à cent pas du fort Vertières supportaient héroïquement le feu des Français qui leur envoyaient des injures. Le commandant de Vertières se promenait autour des remparts et animait ses grenadiers en agitant son sabre. Il adressait la parole à Clervaux quand celui-ci eut une épaulette emportée par un coup de mitraille. Vers les quatre heures de l’après-midi, la fumée de la poudre devint si épaisse que les combattants cessèrent de se voir. Le général Vernet à la tête de sa division eut un cheval tué sous lui. Le colonel Guerrier eut un bras fracassé par une balle. Des boulets qui semblaient ne pas sortir de Vertières leur tombaient dessus. Des éclaireurs découvrirent un bac armé d’une pièce de canon sur la rivière du Haut du Cap. Ils dirigèrent sur ce bac un vive fusillade et les Français se retirèrent. Rochambeau voyait la fortune se prononcer contre lui. L’opiniâtreté des indigènes que le feu meurtrier des batteries n’ébranlait pas, le déconcertait. Il résolut de les chasser du tertre de Charrier. Il exhorta ses troupes à faire un dernier effort. Sa brillante garde d’honneur s’ébranla. Mais des chasseurs indigènes avertirent Clervaux de l’approche de l’ennemi. Plusieurs compagnies furent placées en embuscade dans un bois que devaient traverser les Français. Quand ces derniers pénétrèrent dans la forêt, ils reçurent en flanc plusieurs vives décharges de mousqueterie et durent rétrograder. Il était déjà cinq heures de l’après-midi que l’acharnement des combattants ne ralentissait pas. Tout à coup des nuages s’amoncelèrent, des éclairs sillonnèrent l’espace ; le tonnerre gronda. Le feu continuait toujours. L’atmosphère se chargea d’épaisses vapeurs et la pluie tomba avec violence. Le plateau fut inondé des eaux qui descendaient des mornes et le feu ne cessa qu’en dépit des combattants dont les fusils ne pouvaient plus lancer la mort. La pluie ne s’affaiblit qu’au commencement de la nuit. Alors, Dessalines accompagné du chef de son état-major, l’adjudant général Bazelais et du général Daut Brave, vint à Charrier. Il était six heures du soir. Aussitôt les acclamations les plus vives témoignèrent l’amour des soldats qui l’entourèrent. L’ivresse de la victoire brillait sur son front. Il dit au général Clervaux : « vous êtes aujourd’hui le commandant de mes généraux ». Les soldats indigènes firent éclater des transports de joie quand ils l’entendirent s’informer des blessés. Il ordonna de les transporter au quartier général de Vaudreuil. Les indigènes se montraient gais quoiqu’ils fussent pressés par la faim et assaillis par toutes sortes de privations. Les vivres arrivaient difficilement de l’intérieur car Jacques Tellier et Cagnet, chefs des congos, occupant les environs du Cap, assassinaient la plupart des cultivateurs qui se dirigeaient vers le camp indigène. Ils avaient trahi la cause de la liberté et combattaient encore pour un gouvernement qui avait replongé dans la servitude de nombreux infortunés qu’un décret avait émancipés en 1794. Le général Yayou qui leur avait été opposé avait déployé une grande activité pour arrêter l’élan qu’ils voulaient prendre vers le Cap, pendant la bataille.

Dessalines se retira au quartier général de Vaudreuil et ordonna à Clervaux d’attaquer l’ennemi, au petit jour. Il se croyait assuré du succès. On employa toute la nuit à faire des gabions en pensant qu’on pourrait ainsi approcher ses canons de la place. Le commandant de Vertières sortit du fort qu’il livra aux flammes. Une brigade indigène en prit possession. Pendant qu’elle combattait l’incendie, les indigènes d’autres corps criaient : « les blancs prennent la fuite, en avant ! ». Les soldats Français faisant volte-face demandaient ce qu’ils voulaient. Il ne fut pas tiré un seul coup. Les Français continuèrent leur marche sans être inquiétés. Dessalines avait envoyé l’ordre de les laisser entrer en ville.

Etudiez les déplacements des troupes puis opinez sur la capacité militaire de Dessalines.

Parlez des généraux et soldats qui prirent part et se distinguèrent à la bataille de Vertières.

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Les Batailles Dans La Plaine Du Cul-De-Sac https://museeogierfombrun.org/les-batailles-dans-la-plaine-du-cul-de-sac/ Mon, 31 Mar 2014 06:26:11 +0000 https://museeogierfombrun.org/?p=1139 Ce texte retrace les batailles dans l’Ouest de 1791 jusqu’à la victoire finale. Il montre combien d’efforts et de territoire il a fallu pour en venir à bout des colons et obtenir la liberté. La première commission civile débarque fin novembre 1791. Le 21 novembre 1791, c’est l’affaire Ste Cécile. Le bilan est lourd : […]

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Ce texte retrace les batailles dans l’Ouest de 1791 jusqu’à la victoire finale. Il montre combien d’efforts et de territoire il a fallu pour en venir à bout des colons et obtenir la liberté.

La première commission civile débarque fin novembre 1791. Le 21 novembre 1791, c’est l’affaire Ste Cécile. Le bilan est lourd : 27 îlets sur les 30 de la ville (de Port-au-Prince) détruits, incendiés et pillés, 500 familles sans abri et des pertes chiffrées à 45 millions de livres tournois. Les maisons Fleuriau n’ont pas échappé à la destruction. Les gens de couleur se retirent sur l’habitation Santo et Port-au-Prince est assiégé au Nord (à Drouillard) par Beauvais, et au Sud (Bizoton) par Rigaud. ( …) Les blancs de la ville se lancent dans des sorties contre la Croix-des-Bouquets.

Les 10 et 22 mars1792, la Garde Nationale de Caradeux et l’Artillerie de Praloto, 3.000 hommes en tout, se répandent en deux colonnes dans la plaine, l’une par Charbonnière et l’autre par le Portail St-Joseph. Des troupes auxiliaires noires, « Les Africains », commandées par un certain Cayeman, les précèdent, répandent la terreur, pillant les habitations en promenant des têtes de mulâtres au bout de piques. Cent- soixante de ces derniers sont tués, deux cents passés au fil de l’épée.

Dans la nuit du 30 au 31 mars (1792), les affranchis usant de leur dernière ressource, soulèvent les ateliers : 15.000 esclaves de la plaine, conduits par un jeune chef du nom de Hyacinthe Decoudray déferlent sur la Croix-des-Bouquets qu’ils enlèvent au prix d’énormes pertes. Le lendemain, Hyacinthe réunit les commandeurs à Santo. Le 4 avril, l’atelier Fleuriau enrôlé de force par les mulâtres est détruit.

En septembre 1792, on apprend par la rumeur politique que le calme est entièrement remis à Port-au-Prince et que les habitations recommencent à rouler ( …) car en juillet, 6.000 hommes de troupe avaient été envoyés dans la colonie avec les nouveaux commissaires civils. Des mouvements insurrectionnels recommencent à parcourir la plaine depuis le 23 janvier 1793. Les bandes de marrons de Mamzelle incendient nombre d’habitations et massacrent les hommes de couleur et les blancs. Les révoltés incendient plusieurs habitations voisines de Fleuriau le 25 janvier.

En février (1793), le chevalier de Borel qui remplaça le chef de la Garde Nationale (Caradeux) à la tête des troupes blanches de Port-au-Prince, a entrepris deux sorties contre la Croix-des-Bouquets à la tête de 1.800 fantassins, 100 dragons et huit pièces de campagne. Les riches habitations sont remises aux mains des blancs. Le 3 février, 3.400 esclaves armés de flèches et de fusils de chasse ont tenté de résister à Santo où 30 d’entre eux ont péri. 150 autres sont tués à Peyrac le 7 (…) ; et le 12 à Digneron ; puis, le 18, (le nommé) Guimbeau échoue dans des attaques. Les gazettes font état de 1.500 morts selon des rapports exagérés et grossis.

Le 21 octobre (1792), Port-au-Prince, toujours opposé au nouvel état de choses, est déclaré rebelle par les commissaires civils qui viennent l’assiéger à la tête d’une flottille de 5 navires de guerre. Lasalle campe au Portail St Joseph avec 1.200 affranchis et 150 soldats européens. Beauvais est à Bizoton. Après une canonnade qui dure plusieurs heures, Norel s’enfuit et la ville capitule. Sonthonax impose une contribution de 450.000 livres, et arrête et déporte les plus compromis des rebelles. On procède à un millier d’arrestations et à 250 déportations. Ceux qui paraissent dangereux pour la tranquillité de la colonie peuvent passer aux Etats-Unis jusqu’à la paix. Une proclamation des commissaires donne 15 jours aux nègres révoltés pour mettre bas les armes, tout en accordant certaines libertés, et les propriétaires sont frappées d’une imposition de ¼ de leurs revenus.

Au début de 1794, les Anglais et les Espagnols se sont emparés de la plupart des villes. La plaine du Cul-de-Sac est encore pour quelques temps aux mains des Français. Mais en décembre 1793 déjà, quand le commandant Boyer fit une tournée d’inspection sur ordre de Sonthonax, sur toutes les habitations, il ne trouva que trente ou quarante noirs au jardin. Les blancs n’étaient plus sur les plantations. Ils avaient émigré ou étaient en prison.

Dans la plaine, depuis février (1793), une formidable insurrection des ateliers a éclaté contre les mulâtres de Beauvais sous la conduite d’un nouveau chef, Halaou, africain d’une taille gigantesque et d’une force herculéenne qui règne sur ses bandes par superstition, tenant toujours sous son bras un grand coq blanc qui lui transmet, prétend-il, les volontés du ciel. Finalement Halaou est assassiné le 17 mars au cours d’un repas offert en son honneur. Quelques jours plus tard, plusieurs de milliers de nouveaux libres sous la direction de Bebé Coustard envahissent la Croix-des-Bouquets. Les mulâtres restent maîtres de cette ville et de la plaine.

A l’époque, les habitations de l’Ouest sont un exemple et n’ont pas tellement souffert. Certaines comme Goureaud sont passés sans crise du travail esclave au travail libre, les grands propriétaires en imposant par leur conduite. Mais le 21 août 1793, certaines propriétés désertées sont confisquées « au profit des bons républicains ».Dès avril 1795, des fortifications sont établies dans la plaine et ses environs. Le 20 septembre, c’est le retour de l‘ancien régime et l’esclavage est rétabli. De nombreux colons deviennent officiers dans l’armée de sa Majesté Britannique, recrutent des esclaves pour former des compagnies de 50 hommes avec promesse de liberté. A la fin de 1795, ils sont 8.170 et commettent de nombreuses exactions, des assassinats même. Seul Pompée et Dieudonné qui occupent encore les hauteurs de l’Hôpital de la Charbonnière gênent encore les Anglais.

Toussaint Louverture, affranchi depuis 1777, avance vers la plaine au début de 1797. Au début de 1798, il dispose de 20.000 hommes dont 700 européens et 1.000 cavaliers. En février (1798), il fait occuper les Grands Bois et Thomazeau. Le 15, Laplume et Pétion prennent la Coupe après 4h30 de combat. Les camps de Nérette, Digneron et Fleuriau évacués dès le 8 mai 1798 par les Anglais sont occupés par les Républicains. Saint-Marc, L’arcahaye, la Croix-des-Bouquets tombent. Port-au-Prince est abandonné le 16 mai par les Anglais, après les négociations Maitland-Toussaint. Sous les Anglais, les colons sont plus féroces, mais la plaine était admirablement cultivée.

Un inventaire des habitations est effectué le 8 mai 1798 ; on ne parlera que de cultivateurs libres. Vers fin août, Toussaint s’attaque au parti des gens de couleur, son dernier obstacle. En février 1799, une cinquantaine de mulâtres sont exécutés à Port-au-Prince et Jacmel. Dans la Plaine du Cul-de-Sac, sur l’habitation Drouillard, se produit le premier affrontement de ce qu’on appellera la Guerre du Sud.

Le 3 septembre 1799, Lamour Dérance tend une embuscade meurtrière tuant 14 dragons, dont 12 blancs. Toussaint redonne entre-temps confiance à certains blancs qui rentrent dans sa garde personnelle. Il essaie d’agir sur la restauration des cultures par une série de mesures agricoles, par les règlements des 15 novembre 1798 et 12 octobre 1800, en généralisant le système du fermage des habitations séquestrées. Les habitations retrouvent alors un semblant d’activités. Toussaint et Dessalines et certains officiers noirs acquièrent alors de grands domaines.

Le 5 février 1802, avec l’expédition Leclerc, La France essaie de reprendre le dessus. Boudet débarque en cette date à Lamentin et enlève le fort Bizoton, puis Port-au-Prince. Le 9 février (1802), Boudet chasse les chefs indigènes (Dessalines) de la zone, à Charbonnière. En mai, Toussaint n’a toujours pas rendu les armes.

Les anciens colons réoccupent leurs domaines. En décembre l802, la garnison française de la Croix-des-Bouquets sous les ordres de l‘adjudant général Gilbert Neraud est forte de 700 hommes : un bataillon de 500 hommes de la 86e européenne, un escadron de 160 gendarmes. Sur l’habitation Beudet, i y a un corps d’observation de 200 cavaliers. La plaine est couverte de blockaus jusqu’au pont de Sibert au Nord. Le plus important est celui de Drouillard qui protège la route de Port-au-Prince, dit Port Républicain. Seul Pétion inquiète un peu les Français en décembre 1802. Il est parvenu au Cul-de-Sac en chassant les colons des Grands Bois. Ses troupes campent au Trou d’Eau sur l’habitation Bottineau. Elles prennent les blocus de Thomazeau, la Mardelle, Jonc, mais sont tenues en échec à Duval.

Le 9 décembre (1802), à Pierroux, Neraud sauve momentanément les Français en battant les troupes de Pétion. Celui-ci se retranche à La Coupe où il rencontre Germain Frères à la tête de la 11e demi-brigade. Lamour Dérance n’a plus qu’un seul camp à Frères. Rochambeau fait élever alors des blocus à Santo et Drouillard. Des émissaires de Cangé qui veulent soulever des ateliers sont pendus et son armée arrêtée à Borgella. Le 4 juin, 1803, Pétion et Dessalines enlèvent l’habitation Laserre à Lavalette, les troupes insurgées campent â Guibert au Grand-Fond. Beaucoup d’ateliers les y rejoignent et l’incendie de la Plaine du Cul de Sac est décidé. Le camp O’ Gorman tenu par 40 Français tombe. Les troupes de Dessalines renforcéespar les ateliers s’arrêtent à Descloches et brûlent Pera, Pierroux, Cotard, les environs du bourg, traversent la Grande Rivière pour incendier Tabarre et Chateaublond. Le quartier général est établi à Moquet. La plaine, préservée de l’incendie depuis 1790, est en flammes. Le Français Lux malgré une victoire à Santo se retire de la Croix-des-Bouquets vers l’Est Les Français ne conservent alors plus que des blocus de 80 hommes aux postes du Grand Chemin de Port-au-Prince: Damiens, Santo, Drouillard qui sont attaqués par 10.000 hommes dont de nombreux cultivateurs, les 17 et 18 décembre 1803. Il y eut alors un millier de morts et 300 prisonniers français. Il ne restaient alors que les débris de la 5e légère compagnie qui se refluèrent, au nombre de 500 survivants, vers le Port Républicain en passant par Chancerelle. Et, les français sont alors définitivement chassés de la plaine. Lamour Derance est arrêté. Dessalines devient ainsi maître de la situation avec 15.000 hommes, tandis que les troupes de Cangé et Gabart cernent Port-au-Prince. Le 9 octobre, c’était déjà l’évacuation.

Inscrivez les la date et les lieux des divers combats menées. De combien de batailles s’agit-il ? Tracez la progression et trajectoire des troupes dans le département de l’Ouest sur une carte. Où furent victorieuses les troupes indigènes ? Où sont-elles perdantes ? Combien d’individus libres ou esclaves se sont alliés pour vaincre les colons troupes françaises dans l’Ouest durant la période en question ?

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